La candidate LREM, qui avait accusé la maire réélue du VIIe arrondissement d'avoir «réconcilié» Jean-Marie et Marine Le Pen autour de son programme, a maintenu ses propos, et reproché à Mme Dati d'avoir soutenu Sens commun (opposé au «mariage pour tous») ou d'avoir tenu «des propos inqualifiables» sur les migrants lors d'un premier débat avant le second tour sur France Info, France 3 et France bleu Île-de-France.
La présidente du RN avait affirmé le 10 juin que si elle était électrice à Paris, elle voterait aux municipales pour Rachida Dati contre Anne Hidalgo, «le pire maire qui puisse exister».
«C'est une attaque grave à mon honneur et à ce que je suis», a répliqué Mme Dati, en évoquant la période où elle «travaillait avec Mme Simone Veil». «Un peu de décence», l'a interrompue Mme Buzyn, «vous êtes obligée de citer une icône française pour vous justifier». «Les valeurs de Mme Buzyn, c'est de mentir aux Français», a répliqué Mme Dati.
«Je pense que ça arrange Mme Dati de ne pas parler d'écologie», avait aussi lancé un peu plus tôt Agnès Buzyn. Réponse de l'intéressée: «un peu de respect, sinon on peut parler du Covid et de la crise sanitaire».
Reproches à Hidalgo
«Vous pratiquez une écologie de façade», a soufflé Mme Buzyn, critiquant les «pots de fleurs géants qui ne font pas une politique de végétalisation».
«J'aurai adoré que vos alliés ne s'opposent pas à une mesure forte comme la piétonnisation des berges de Seine», a rétorqué Mme Hidalgo, qui a aussi vanté son bilan en matière de logement social. «Aujourd'hui, Paris, c'est 80% de classes moyennes et populaires».
Anne Hidalgo est arrivée en tête au 1er tour avec 29,3% des voix, devant Rachida Dati (22,7%) et Agnès Buzyn (17,3%).