Jeudi 18 juin, plus de 50 personnalités et organisations juives mondiales ont appelé le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à renoncer à son intention de procéder, dès le 1er juillet, à l’annexion «unilatérale» de certaines portions de la Cisjordanie. Ils estiment qu’une telle action est contraire au droit international et viole les résolutions des Nations unies relatives au conflit israélo-palestinien.
«Un tel projet porterait atteinte aux droits du peuple palestinien et, en même temps, défigurerait le projet sioniste visant à l’établissement d’un État juif et démocratique», prévient cette tribune publiée dans Le Monde et signée notamment par l’ex-eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, les philosophes Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy, ou encore la journaliste Anne Sinclair.
Ils craignent que cet événement ne déclenche «une réaction en chaîne sur laquelle Israël n’aura aucun contrôle», à savoir une déstabilisation du gouvernement jordanien menaçant les réfugiés palestiniens qui se trouvent dans le pays.
À ce propos, Netanyahou avait confié que ces derniers n’obtiendraient pas les mêmes droits que les Palestiniens qui se trouvent déjà dans l’État d’Israël, une «contradiction» avec le régime démocratique du pays, selon les signataires.
Une menace pour les relations internationales
Leur inquiétude porte également sur les relations entre Israël et les «pays démocratiques du monde entier», lesquels se lanceraient dans une «vague de délégitimation» de celui-ci. L’annexion risque enfin de creuser «un fossé entre Israël et la plupart des Juifs de la diaspora, qui sont attachés aux principes des droits de l’Homme et de la démocratie».