Pour la quatrième soirée consécutive, dans une ville peu habituée à ce genre de troubles, des dizaines de personnes armées de barres de fer et d'armes de poing se sont rassemblées le 15 juin dans le quartier sensible des Grésilles.
Une équipe de journalistes de France 3 «a été prise à partie et son véhicule caillassé» et un conducteur a été «agressé et son véhicule projeté contre un barricade enflammée», selon la préfecture.
Vers 20h30, 60 gendarmes mobiles, une quarantaine de CRS et des renforts de la brigade anticriminalité (BAC), ainsi que du RAID, sont intervenus afin de mettre fin aux violences. «Une centaine d'opposants» se trouvaient alors face aux forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le préfet de Côte d'Or Bernard Schmeltz.
L'intervention s'est terminée vers 22h00, ne laissant que quelques carcasses calcinées de poubelles et de véhicules dans le quartier redevenu calme, a constaté un journaliste de l'AFP. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture.
«Personnes originaires de Dijon»
Selon le préfet Schmeltz, les personnes incriminées n'appartenaient pas à la communauté tchétchène, contrairement à ces trois derniers jours où plusieurs dizaines voire centaines d'entre eux s'étaient rassemblées dans le centre-ville de Dijon puis aux Grésilles pour y mener des attaques ciblées dans le cadre d'un apparent règlement de comptes.
«Nous n'avons identifié aucune présence extérieure, ce sont des personnes originaires de Dijon», a assuré M. Schmeltz au sujet des personnes rassemblées lundi soir.
Des sources policières ont précisé que ces nouvelles violences étaient le fait de personnes voulant défendre leur «territoire» contre les incursions répétées des Tchétchènes.
Dans la soirée, le ministère de l'Intérieur a jugé «inadmissibles» les «violents troubles à l'ordre public et les actes d'intimidation» de ces derniers jours, promettant «une réponse ferme». Le secrétaire d'État Laurent Nunez se rend sur place mardi.