Pompeo demande «la libération immédiate» de Whelan, Américain condamné pour espionnage en Russie

Le secrétaire d'État américain s’est dit indigné ce lundi 15 juin par la décision de la justice russe de condamner l’Américain Paul Whelan à 16 ans de prison ferme après qu’il a été reconnu coupable d'espionnage en Russie. Moscou rappelle qu’une condamnation pour des actes similaires prévoit des dizaines d’années de prison ferme aux États-Unis.
Sputnik

Reconnu coupable d'espionnage, l’ex-marine américain Paul Whelan a été condamné ce lundi 15 juin par le tribunal de Moscou à 16 ans de prison ferme. Cette décision a été vivement critiquée par Mike Pompeo, le secrétaire d'État américain.

«Indigné par la décision prise aujourd'hui de condamner Paul Whelan sur la base d'un procès à huis clos, avec des preuves gardées secrètes et sans droits appropriés pour les témoins de la défense. Le traitement réservé à Paul par les autorités russes continue d’être épouvantable et nous exigeons sa libération immédiate», a-t-il écrit sur Twitter.

​La réaction de Moscou

Le ministère russe des Affaires étrangères s’est dit en désaccord avec les évaluations selon lesquelles la peine dont Paul Whelan a écopée était injuste ou excessivement sévère.

Un Américain accusé d’espionnage en Russie est condamné à 16 ans de prison 

«Quant aux allégations concernant l'injustice ou une sévérité excessive de la peine, il faut souligner qu'aux États-Unis et dans d'autres pays occidentaux, la punition pour des actes similaires prévoit des dizaines d’années de prison ferme et même l'emprisonnement à vie, sans droit de grâce», a indiqué la diplomatie russe.

Affaire Paul Whelan

Âgé de 50 ans et possédant les nationalités américaine, britannique, irlandaise et canadienne, Paul Whelan a été arrêté le 28 décembre 2018 lors d’une opération d’espionnage, selon le Service fédéral de sécurité (FSB) russe. Au moment de son arrestation, il était en possession d’une clé USB contenant des informations secrètes.

Le parquet russe avait plus tôt requis une peine de 18 ans. Dans sa dernière prise de parole, l’accusé a refusé de plaider coupable. Les autorités américaines ont suivi de près l’évolution de l’affaire. L’ambassadeur des États-Unis s’est plusieurs fois rendu au tribunal de Moscou mais il n’a jamais été admis dans la salle d’audience, l'affaire étant classée secrète.

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