La préfecture signale des cris «sales juifs» à Paris, Mélenchon l'accuse de «colporter des ragots antisémites»

Des insultes à l’encontre de la communauté juive lors de la manifestation du 13 juin ont été signalées par la préfecture de police à la justice. Alors qu’Éric Ciotti et Gilbert Collard ont dénoncé le caractère raciste de ces propos, Jean-Luc Mélenchon a pointé un communiqué de la police qui «incite à la haine en colportant des ragots antisémites».
Sputnik

Après que des cris de «sales juifs» ont été entendus lors d’un rassemblement non autorisé à Paris contre le racisme et les violences policières, le 13 juin, la préfecture parisienne a annoncé saisir la justice pour «ces propos antisémites».

Filmée et relayée par l’hebdomadaire Valeurs actuelles, la vidéo montre une foule de manifestants situés place de la République, qui réagissent à l’apparition d’une banderole déployée sur le toit d’un immeuble par le groupe Génération identitaire, avec l’inscription «Justice pour les victimes du racisme anti-blanc».

​On entend dire quelques fois la phrase «sales juifs», alors que les regards des manifestants sont portés vers la banderole.

Dans son tweet, la préfecture de police de Paris annonce que ces insultes proférées par «les manifestants» ont été signalées à la justice.

​En réaction à la vidéo, Éric Ciotti, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, a dénoncé «les fausses manifestations antiracistes» qui sont de «vrais rassemblements haineux d’extrême gauche».

​Pour l'eurodéputé Rassemblement national (RN) Gilbert Collard, il s’agit de la démonstration d’un «ignoble racisme» qui émerge parmi des manifestants qui se disent antiracistes.

​Des «ragots antisémites»

Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a pourtant pointé le communiqué de la préfecture de police qui, selon lui, «incite à la haine en colportant des ragots antisémites». Le député y voit des «méthodes indignes pour diviser, semer la haine et défigurer la marche» de ce samedi, qu'il qualifie par ailleurs de «pacifique».

​En hommage à Adama Traoré, le rassemblement parisien non autorisé en raison de l’état d’urgence sanitaire a réuni 15.000 personnes, selon la police. Il a été émaillé de tensions entre forces de l’ordre et manifestants. Ces derniers ont jeté des bouteilles et des pierres en direction des policiers, et ceux-ci ont riposté avec des grenades lacrymogènes.

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