«White lives matter»: une statue pour l'abolition de l'esclavage vandalisée à Pau – vidéo

Une statue d'esclave noir a été vandalisée à la peinture blanche dans un parc de la ville de Pau, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, avec l’inscription «White lives matter», détournant le slogan du mouvement actuel de lutte contre le racisme.
Sputnik

Un pot de peinture blanche a été déversé sur la statue pour l’abolition de l’esclavage située au parc Beaumont à Pau, dans le Béarn.

Le pot a été retrouvé quelques mètres plus loin avec l’inscription «White lives matter» (soit les vies des Blancs comptent) qui fait référence à la phrase Black lives matter, devenue le slogan du mouvement contre le racisme.

La vague de manifestations emporte d’autres statues

Il faut dire que la statue avait déjà connu le même sort là encore souillée fin décembre 2016, également à la peinture blanche.

Ce monument n’est d’ailleurs pas le seul à souffrir des gestes de vandales. Ainsi, dans la foulée du mouvement antiraciste relancé aux États-Unis et dans d’autres pays par la mort de George Floyd, les monuments en l’honneur de l'explorateur génois Christophe Colomb ont été dégradés à Boston et en Virginie, l'image du navigateur étant contestée aux États-Unis depuis plusieurs années.

Taha Bouhafs se demande quand on «s'occupe» des statues de Colbert, dans un contexte de destructions de monuments
À Bristol, des manifestants ont déboulonné la statue d'un négrier mort au 18e siècle, érigée dans le centre de cette ville du sud-ouest de l'Angleterre au passé esclavagiste, avant de la jeter dans une rivière, aspergée de peinture rouge.

D’autres ont fait tomber en Martinique, à Fort-de-France et Schœlcher, deux statues de Victor Schœlcher, l'homme qui a décrété l'abolition de l'esclavage en 1848, mais qui, selon un communiqué des manifestants relayé par l’AFP, «n'est pas notre sauveur».

En outre, une statue de l'ex-roi des Belges Léopold II, figure controversée du passé colonial du pays, a été retirée d'un square à Anvers.

Discuter