La campagne des municipales à Paris semble bel et bien relancée. La candidate des Républicains (LR) Rachida Dati a été plusieurs fois la cible de Frédérique Calandra, maire du XXe arrondissement, fervent soutien d’Agnès Buzyn. Elle reproche à la candidate de droite d’avoir évoqué, non sans émotions, les difficultés éprouvées au cours de sa vie et de sa carrière en raison de ses origines sur le plateau de Clique, sur Canal+.
«C’est insupportable. Elle a été ministre de la Justice et son parcours est marqué par la réussite sociale et désormais elle met sa vie passée, affreuse, en avant. Elle se moque de qui? Elle doit choisir», s’est indignée Mme Calandra, citée par Le Parisien.
Sur Twitter, Rachida Dati avait également interpellé Agnès Buzyn, son directeur de campagne Paul Midy ainsi que le délégué général d’En Marche, Stanislas Guérini, sur un article du Monde dans lequel des «macronistes» affirment qu’elle représente «la droite dure», jugeant leurs différences «extrêmes». «Qu’est-ce que qui vous gêne chez moi? Mon nom? Mon prénom? Mon origine sociale?», a-t-elle réagi.
Une intervention qui a elle aussi provoqué la réaction de Frédérique Calandra. «Pas vous, pas ça! Vous ne pouvez jouer sans cesse sur les 2 tableaux, la “républicaine“ et la victime identitaire», a-t-elle répondu, ajoutant qu’elle incarne «la droite réactionnaire, homophobe et inégalitaire».
Des propos «diffamatoires»
La réaction de l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy ne s’est pas fait attendre: «vos propos sont diffamatoires et tombent sous le coup de la loi. Je saisis immédiatement mon avocat».
La bataille est lancée entre les différents candidats à la mairie de Paris, d’autant que Marine Le Pen a déclaré mercredi 10 juin au micro de France Inter qu’Anne Hidalgo était «la pire maire de Paris», affirmant que si elle avait la possibilité de voter dans la capitale, elle choisirait Rachida Dati.