Une statue de Christophe Colomb a été décapitée mardi soir à Boston et une autre traînée dans un lac en Virginie, dans la foulée du mouvement antiraciste relancé aux États-Unis par la mort de George Floyd.
À Boston, une enquête est en cours mais aucune arrestation n'a été faite à ce stade, a précisé un porte-parole de la police locale à l'AFP.
La statue à l'honneur de l'explorateur génois est juchée sur une stèle dans le parc Christophe Colomb, au cœur de cette ville de Nouvelle-Angleterre. Elle a déjà été vandalisée, l'image de Christophe Colomb étant contestée aux États-Unis depuis plusieurs années.
Figure contestée
Des dizaines de villes américaines ont remplacé la célébration en octobre de Columbus Day, devenu jour férié fédéral en 1937, par une journée d'hommage aux «peuples indigènes». Mais pas Boston ni New York, aux fortes communautés d'origine italienne auxquelles cette journée rend hommage.
Une autre statue de l'explorateur a été enlevée mardi soir à Richmond, en Virginie, et trainée jusqu'à un lac.
Le gouverneur de Virginie, où se sont installés les premiers colons anglais avant de devenir le cœur de l'Amérique esclavagiste, avait indiqué la semaine dernière vouloir déboulonner au plus vite une autre statue de la ville, celle du commandant en chef de l'armée sudiste, le général Robert Lee.
Le maire de Boston, Martin Walsh, a indiqué que la statue serait enlevée dès mercredi, en attendant une décision définitive sur son sort, selon des médias locaux.
Ce mouvement qui s'attaque aux symboles d'un passé esclavagiste et raciste touche d'autres pays, notamment le Royaume-Uni et la Belgique, où des statues de figures coloniales ont été attaquées ces derniers jours.