L'IGPN saisie après la diffusion d'une vidéo montrant une interpellation tendue en Haute-Saône

Deux fonctionnaires de la Brigade anticriminalité sont soupçonnés de violences non justifiées à l’encontre de deux marginaux devant la gare de Vesoul en février, selon L’Est Républicain. L’enquête confiée à l’IGPN a été retardée par le confinement général.
Sputnik

Deux policiers de la BAC de Vesoul (Haute-Saône) sont visés par une enquête pour violences commises par personnes dépositaires de l’autorité publique et faux en écriture publique, relate L’Est Républicain.

Les faits ont eu lieu le 16 février dernier, alors que deux marginaux apparemment alcoolisés avaient été signalés au 17 comme étant des fauteurs de troubles.

Les policiers arrivés sur les lieux sont soupçonnés de les avoir passés à tabac.

Lorsque la procédure pour outrage et rébellion est parvenue au parquet de Vesoul, les magistrats ont relevé certaines incohérences: des éléments de témoignage ne concordaient pas avec les faits.

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Ils ont alors voulu entendre les policiers de Police Secours, également présents sur les lieux, et étudier les vidéos filmées par des caméras de la ville.

Une quinzaine de minutes de violences

Sur la vidéo, l’un des deux hommes, plaqué au sol, aurait reçu plusieurs coups de pied à la tête. L’autre a eu des cheveux arrachés.

Ce déferlement de violences qui a duré entre 10 et 15 minutes a incité le parquet à ouvrir une enquête, lequel a confié les investigations à l’IGPN. Elles doivent commencer dans les prochains jours, le confinement général n’ayant pas permis d’aller plus vite.

À ce stade, aucune mesure conservatoire et aucune suspension n'a été prise à l'encontre des policiers impliqués. Les victimes, pour leur part, n'ont pas déposé plainte.

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