Dans une interview accordée au quotidien italien Corriere della Sera parue ce 9 juin, François Hollande a été interrogé notamment au sujet de la présidence d’Emmanuel Macron. Évoquant le sujet, l’ancien Président a rappelé que son successeur avait été élu «dans un contexte particulier».
«Je n'étais pas candidat et la droite était représentée par une personnalité discréditée par les scandales. Sa victoire relève plus d’un rejet d'une présidence d'extrême droite que d'une adhésion à son programme», a déclaré François Hollande.
Il a fait remarquer que le Président actuel était bien placé pour «tirer le meilleur parti de cette situation politique originale».
«Mais cela n’a pas été le cas. Macron n'a construit ni une force politique nouvelle, ni une coalition. Sa position était que les partis n’avaient plus de rôle à jouer dans la vie démocratique», a poursuivi François Hollande.
Selon lui, le parti d’Emmanuel Macron est resté dépourvu d’implantations locales.
«Un militant de la démocratie»
Répondant à la question directe de savoir s’il avait lui-même voté en faveur d’Emmanuel Macron, François Hollande a répondu par l’affirmative.
«Oui. Je pensais que c'était le devoir de chaque démocrate d'empêcher l'extrême droite de gagner.»
Le journal a également interrogé l’ex-Président sur la façon dont il voit son avenir.
«Je suis resté cohérent avec les valeurs auxquelles je croyais depuis ma jeunesse […]. Je ne peux pas me séparer de cet engagement civil qui a éclairé ma vie et auquel je reste et resterai fidèle.»
Il a ajouté qu’il se considérait «comme un militant de la démocratie».