Interrogé sur le plateau de BFM TV ce 9 juin, Christophe Castaner s'est dit prêt à mettre un genou à terre, geste condamnant les violences policières et devenu un symbole des manifestations à travers le monde provoquées par la mort de l’Afro-Américain George Floyd.
«Je crois que la politique est faite de symboles. Et si ce symbole-là était utile à combattre le racisme, je serais parfaitement à l’aise de le faire», a assuré le ministre de l'Intérieur.
Une manifestation non autorisée, mais tolérée
Également interrogé sur la manifestation contre le racisme prévue ce mardi soir à Paris, le ministre a rappelé qu’elle n'était pas autorisée en raison des règles de déconfinement en vigueur, avant de confier qu’il n’y aura ni sanction ni procès-verbal contre toute participation à la manifestation. En effet, les rassemblements de plus de 10 personnes sont toujours interdits.
Selon Christophe Castaner, l’émotion qui résulte de cette tragédie est «saine» et «dépasse au fond les règles juridiques», ajoutant comprendre que cette émotion «forte et positive» puisse être soutenue. Il a néanmoins appelé chacun à respecter les gestes barrières lors des rassemblements.
«Ce combat contre le racisme, c'est ce qui m'a fait, moi, comme militant, comme jeune homme». «Donc je comprends parfaitement ceux qui veulent manifester», a-t-il raconté.
Des promesses
Lors d’une conférence de presse tenue le 8 juin, Christophe Castaner a promis la «tolérance zéro» face au racisme au sein des forces de l’ordre. Il a également annoncé l'abandon de la méthode d'interpellation policière controversée «dite de l'étranglement».