La France «produit du racisme qui a été condamné par la justice», affirme Rokhaya Diallo sur BFM TV

Pour la polémiste Rokhaya Diallo, la France «produit du racisme» car elle ne met pas en œuvre les dispositions et les décisions qui pourraient mettre fin à ces pratiques. Elle a en outre insinué sur BFM TV que les blancs n’étaient pas légitimes pour parler de racisme.
Sputnik

Invitée sur le plateau de BFM TV dans l’émission «Et en même temps» présentée par Apolline de Malherbe, Rokhaya Diallo, journaliste et militante antiraciste, a déclaré dimanche 7 juin que la «France produit du racisme».

Elle estime que le pays ne met pas en œuvre les dispositions et les décisions qui pourraient mettre fin à ces pratiques racistes ce qui, selon elle, représente «un problème de l’ordre de l’institution».

«Il y a du racisme d’État en France et je pense que ce racisme d’État est celui qui a été condamné à la fois par les Nations unies, à la fois par la Cour de cassation française et à la fois par la Cour européenne des droits humains. L’État français produit du racisme qui a été condamné par la justice à plusieurs reprises», pointe-t-elle.

Justin Trudeau, un genou à terre avec des manifestants contre le racisme - images
Quant au fondateur de la Ligue de défense africaine noire qui avait qualifié la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye de «collabo» et d’«excommuniée de la communauté africaine», elle a rappelé que personne n’est habilité à décider qui est légitiment noir ou non, décidant de ne pas «s’attarder sur des paroles de quelques individus» face à un mouvement «massif et historique».

Débat sur le racisme, le privilège des noirs?

En outre, Rokhaya Diallo a insinué que les blancs n’étaient pas légitimes pour parler de racisme parce qu’ils ne l’avaient pas vécu.

«La semaine dernière, j’ai vu à plusieurs reprises des débats à la télévision sur les violences policières, sur le racisme. Il n’y avait pas une seule personne noire ou d’origine maghrébine. C’est quand même difficile de parler de racisme qui affecte des personnes qui le vivent dans leur chair sans que ces personnes-là ne soient invitées à la table», a-t-elle souligné, faisait un parallèle avec les débats sur le féminisme, sans femmes autour de la table.
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