L’ambassade russe aux USA fustige l’idée que la Russie doive quitter le Proche-Orient

L’appel adressé à la Russie de «quitter le Proche-Orient» en raison de son «rôle destructeur», émis par l’assistant du secrétaire d’État américain, a été critiqué par l’ambassade russe à Washington. La représentation diplomatique s’est interrogée sur la légitimité de la présence des forces américaines en Syrie.
Sputnik

L’ambassade russe à Washington a fustigé la proposition du département d’État américain adressée à la Russie de «quitter le Proche-Orient». 

«Nous avons pris note de l’appel de l’assistant du secrétaire d’État, M.Schenker, à "quitter le Proche-Orient", dans le contexte de sa réflexion sur le rôle soi-disant destructeur de notre pays en Syrie. Nous tenons à rappeler que les militaires russes se trouvent en Syrie de par l’invitation de son gouvernement», indique une publication de l’ambassade.

Et d’ajouter: «À cet égard, une question est adressée à M.Schenker, à savoir par quels droits les États-Unis se trouvent dans ce pays, alors que ni ses autorités légitimes ni le Conseil de sécurité de l’Onu n’ont autorisé les forces américaines à se déployer là-bas».

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Lors d’une visioconférence à l’Institut du Proche-Orient à Washington, David Schenker a accusé la Russie de jouer «un rôle destructeur» dans la région. Selon lui, le succès en Syrie a poussé la Russie à agir en Libye où elle «ne joue désormais pas un rôle productif ou stabilisateur».

En ripostant à cette déclaration, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait signalé que les actions américaines dans la région n’avaient eu pour résultat que «des morts et des destructions pendant ces deux dernières décennies».

La Russie et les États-Unis en Syrie

Depuis 2015, la Russie aide la Syrie à lutter contre le terrorisme et à reconstruire le pays, sur l’invitation du Président syrien.

Dirigée par les États-Unis, la coalition effectue des opérations militaires contre Daech* dans de nombreux pays dont en Irak, en Afghanistan et en Syrie où elle opère sans avoir reçu un accord des autorités syriennes. Damas qualifie les actions américaines d’occupation et estime que le contrôle de ses gisements pétroliers est la raison réelle de la présence des États-Unis en Syrie.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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