Le Président des États-Unis a demandé au département du Trésor et à ses assistants à la Maison-Blanche d'élaborer dans les deux mois de nouvelles règles pour rendre plus difficile aux entreprises chinoises de placer et faire circuler leurs titres sur les bourses américaines, selon le mémorandum sur la protection des investisseurs américains des risques significatifs des sociétés chinoises publié sur le site de la Maison-Blanche.
Les recommandations porteront sur le travail de la Securities and Exchange Commission (SEC) et du régulateur de l'audit, la Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB). Elles seront autorisées à adopter une position plus ferme envers les entreprises qui n’autorisent pas la réalisation d’un audit. De plus, Donald Trump a tenu à souligner que pendant des décennies, les entreprises chinoises ont utilisé les bourse américaines et en ont reçu des fonds.
«Nous devons prendre des mesures fermes, une action ordonnée pour mettre fin à la pratique chinoise de se moquer des exigences de transparence américaine sans négativement affecter les investisseurs américains et les marchés financiers», a indiqué Donald Trump dans le mémorandum.
Dans le même temps, il a ajouté que les autorités chinoises n'ont pas permis aux entreprises de satisfaire aux exigences de protection des investisseurs, qui sont obligatoires pour leurs concurrents américains. Ainsi, d’après lui, Pékin a dissimulé des informations à son avantage.
Le secrétaire d'État Mike Pompeo, commentant cette décision, a rappelé que la bourse Nasdaq avait déjà introduit de nouvelles restrictions en vue de compliquer l’introduction en bourse (IPO) à environ un tiers des entreprises chinoises qui souhaiteraient réaliser cette opération, fait savoir l’agence de presse Reuters.
Selon lui, cette démarche devrait servir d’exemple aux bourses américaines comme au reste du monde. Il a également souligné que Donald Trump avait interdit aux fonds de pension qui gèrent l'argent des fonctionnaires d'investir dans des titres chinois.
Les nouvelles règles de Nasdaq
Les nouvelles règles obligeraient les entreprises de certains pays, dont la Chine, à lever 25 millions de dollars lors de leur introduction en bourse, ou au moins un quart de leur capitalisation boursière après cotation. C'est la première fois que la Nasdaq attribue une valeur minimale pour réaliser cette procédure.