Le message d'une vidéo diffusée à l'approche du vote sur les amendements à la Constitution russe, prévu le 1er juillet, n'a pas été bien reçu. Des relents homophobes ont été constatés par certains internautes dans cette séquence simulant un futur où les amendements n’auraient pas adoptés.
Par conséquent, les couples homosexuels ont reçu le droit d'adopter les enfants. Les faits se déroulent dans un orphelinat où un nouveau père adoptif vient chercher un garçon pour l’emmener à la maison. Heureuses, les employées de l'orphelinat vont saluer la mère... qui s'avère être un autre homme, un homosexuel présenté comme une figure grotesque avec du maquillage et des gestes étranges.
Ce père numéro 2 sort une robe et la montre au garçon, qui s’attriste. Le personnel de l'orphelinat se regarde, inquiet. Une musique dramatique résonne. Le garçon monte dans la voiture et les deux pères s'embrassent.
Une voix-off demande: «Tu choisis une Russie pareille? Décide du futur du pays, vote pour les amendements à la Constitution».
Grogne et plaintes
Tandis que la vidéo a suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux, qualifiée d'homophobe et de discriminatoire par des internautes, le groupe LGBT Stimoul a porté plainte auprès du Comité d’enquête et du bureau du procureur général. Les militants réclament que la vidéo soit examinée du point de vue de l'extrémisme.
Sans présenter d'excuses, le directeur du groupe Patriote, Nikolaï Stoliartchouk a insisté que la séquence ne faisait que défendre «l'institution de la famille comme l’union entre un homme et une femme».
Aucune influence pour ou contre les amendements à la Constitution n'est prévue, a déclaré à RBC Maia Grishina, membre de la Commission électorale centrale.
Poutine sur les «parents 1 et 2»
Intervenant lors d'une réunion avec les membres du groupe de travail sur l'élaboration de propositions d'amendement de la Constitution au mois de février, Vladimir Poutine a rappelé qu'il n'y avait aucune autre perspective d’appeler les mère et père de famille «parents 1 et 2» que «papa et maman», tant qu'il serait Président.
Précédemment, il avait déjà déclaré espérer que les expressions de «parent 1» et «parent 2» ne viendraient jamais remplacer le mot «maman» en Russie.