Traitée d’«Arabe de service», la policière syndicaliste Linda Kebbab porte plainte contre le «journaliste» Taha Bouhafs

La porte-parole du syndicat Unité SGP police, Linda Kebbab, a confirmé son dépôt de plainte contre le journaliste militant Taha Bouhafs, lequel l’avait insultée d’«Arabe de service» sur Twitter. Elle s’en est également prise à sa hiérarchie qui, selon elle, ne défend pas assez les policiers.
Sputnik

Habituée des insultes racistes, la policière syndicaliste Linda Kebbab affirme que Taha Bouhafs «dépasse les bornes» et porte plainte contre lui. La représentante du syndicat Unité SGP FO s’est exprimée mercredi sur France info à propos de la manifestation en hommage à Adama Traoré, accusant sa sœur de profiter de la mort de George Floyd aux États-Unis pour servir sa propre cause, ce à quoi le journaliste militant a répondu sur Twitter «Arabe de service».

La syndicaliste a expliqué les raisons de sa plainte dans un long texte sur Facebook, dans lequel elle défend ses collègues mais attaque ses supérieurs. «On est obligés en tant que syndicalistes de faire le travail de notre institution dont les grands chefs sont trop couards pour s’exprimer autrement que dans un bureau style Napoléon III ou sur Twitter», dénonce Mme Kebbab.

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«20 ans que je milite: contre les racismes et les -phobies, les inégalités et les souffrances sociales ou professionnelles», affirme-t-elle. Elle revient ensuite sur les raisons qui l’ont poussée à porter plainte contre Taha Bouhafs, qui a «proféré une injure publique à caractère raciste». Évoquant les diverses «incitations à la haine, mensonges et manipulations» du journaliste, elle indique que sa plainte vise à contrer son sentiment d’impunité et éviter que celui-ci ne lance par la suite un appel à la violence.

Taha Bouhafs assume

«J’assume totalement mon dernier tweet», écrit le reporter sur Twitter, ayant toutefois supprimé sa publication. Il se justifie en affirmant que l’utilisation du mot «Arabe» peut être un motif de bannissement sur le réseau social.

Taha Bouhafs a assisté à la manifestation du mardi 2 juin à Paris, la qualifiant de «moment d’Histoire». Près de 20.000 personnes y ont défilé non seulement pour soutenir la famille Traoré, mais aussi dénoncer le meurtre de George Floyd aux États-Unis. Linda Kebbab a affirmé à ce propos qu’Assa Traoré «se saisit d’une affaire américaine qui n’a absolument rien à voir, ni dans son histoire, ni dans son fond, ni dans sa technicité».

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