Moscou prêt à livrer des Su-35 et des technologies furtives de 5e génération à Ankara

La Russie est prête à livrer des chasseurs Su-35 à la Turquie, à partager ses technologies furtives avec ce pays et à produire conjointement des avions et des systèmes de missiles sol-air S-400, a annoncé le directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique (FSVTS), Dmitri Chougaïev.
Sputnik

Moscou et Ankara étudient des projets conjoints dans la production d’avions, d’hélicoptères et de systèmes de défense antiaérienne S-400 et la Russie pourrait en outre livrer des chasseurs Sukhoi Su-35 à la Turquie, a déclaré mardi 2 juin Dmitri Chougaïev, directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS).

«Nos spécialistes continuent d’examiner les variantes possibles de notre coopération dans la production d’aéronefs et de systèmes de défense antimissile. Je suis sûr que le potentiel de notre collaboration ne se limite pas à ces domaines […]. Si la Turquie décide d’acquérir des Su-35, nous sommes prêts à organiser des consultations avec nos collègues», a indiqué M.Chougaïev à la chaîne Ecotürk TV.

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Le responsable a précisé qu’il ne s’agissait que des Su-35 puisque les chasseurs de 5e génération Su-57 étaient pour l’instant réservés à l’armée russe et non destinés à l’exportation.

Technologies dites de 5e génération pour Ankara

La Russie est également prête à partager ses technologies avec la Turquie, qui crée son propre chasseur de 5e génération TF-X, selon M.Chougaïev. Elle peut notamment aider Ankara à développer les moteurs, l’avionique et les systèmes de bord du futur avion turc.

«Il y a des domaines potentiellement intéressants où nous pourrions accorder notre assistance technique compte tenu de notre expérience de conception et de production d’avions modernes. Nous avons des idées à partager en ce qui concerne les moteurs d’avion, les systèmes de commande et de contrôle, l’ergonomie de l’avion, les équipements de bord, les systèmes de survie des pilotes, etc.», a précisé le responsable russe.

Les spécialistes russes peuvent aider leurs homologues turcs bien que le chasseur TF-X ait toutes les chances de devenir un concurrent du Su-57 russe sur le marché international.

«C’est une situation normale et nous sommes toujours prêts à une concurrence saine qui respecte les règles», a ajouté M.Chougaïev.

Production russo-turque de systèmes S-400

En 2019, la Russie a réalisé le premier contrat pour 2,5 milliards de dollars sur la livraison de systèmes de missiles S-400 à la Turquie et les deux pays sont actuellement en train de discuter d’un autre lot de S-400, selon M.Chougaïev.

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Moscou pourrait permettre aux sociétés turques de participer à la production des S-400 dans le cadre de ce nouveau contrat.

«Les négociations sont en cours […]. Mais compte tenu des restrictions dues à la pandémie actuelle, il serait difficile de faire des prévisions sur la date de signature de ce contrat», a-t-il noté.

En 2017, la Turquie est devenue le premier pays membre de l’Otan à signer un contrat portant sur la livraison de systèmes russes S-400. Cette décision d’Ankara a provoqué une réaction négative des États-Unis et de l’Alliance atlantique. Les États-Unis ont exclu la Turquie de leur programme de production des chasseurs F-35.

Ankara a acheté des armes russes pour un milliard de dollars

«Le carnet de commandes d’armes russes destinées à la Turquie est évalué à un milliard de dollars […]. Pour la première fois, la Turquie figure parmi les cinq plus gros acheteurs d’armes russes», a déclaré M.Chougaïev.

Les autorités russes n’ont jusqu’ici jamais précisé le montant des contrats militaires conclus avec la Turquie.

Ankara dispose actuellement d’hélicoptères russes, de divers types de matériel terrestre, ainsi que de systèmes de missiles sol-air S-400.

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