Une marche de protestation organisée dimanche 31 mai à Malakasa, à 38 kilomètres au nord d’Athènes, pour exiger la fermeture d'un camp de migrants, a dégénéré en violents heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait au moins deux blessés parmi les manifestants et six parmi les policiers, a annoncé le Greek City Times.
«C'était une manifestation pacifique et nous avons été frappés», a déclaré le maire de Malakasa, Yiorgos Giassimakis, dont les propos ont été repris par l’hebdomadaire Ethnos.
Rassemblés près de l'autoroute nationale Athènes-Lamia, les manifestants se sont dirigés vers le camp, selon le journal. La police les a empêchés de s'approcher et les habitants sont rentrés sur l'autoroute pour la bloquer brièvement.
Cinq personnes ont été interpellées après que certains manifestants ont commencé à jeter des pierres et d’autres objets contre la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser.
«Une bombe sanitaire»
Le camp en question, qui abrite près de 1.600 migrants, est en confinement depuis qu’un résident afghan de 53 ans a été testé positif au Covid-19 en avril. Selon le Greek City Times, les habitants du village considèrent cette installation comme une «bombe sanitaire».
Un système de surveillance va être mis en place
Commentant les affrontements du 31 mai à Malakasa à la chaîne de télévision Mega, le ministre des Migrations, Notis Mitarakis, a déclaré ce lundi 1er juin que ce camp serait le premier en Grèce où les mouvements des résidents seraient étroitement surveillés.
Un système de contrôle des entrées et sorties sera installé à Malakasa ces prochaines semaines, a noté le ministre cité par le quotidien Ekathimerini.