Déjà président de l’Assemblée et membre de LREM, Ferrand va diriger le rapport sur la gestion de l'épidémie par l'État

Déjà président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand est aussi à la fois le président et le rapporteur général de la mission d’information sur l’épidémie de coronavirus. Cette dernière a demandé les pouvoirs d’une commission d’enquête pour une durée de six mois.
Sputnik

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a été nominé à la présidence de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences de l’épidémie de Covid-19, indique le site de l’Assemblée. Il en est également le rapporteur général, a souligné le compte Twitter Brèves de presse.

M. Ferrand est accompagné de huit corapporteurs, dont six issus de La République en marche. La mission est chargée d’«assurer le suivi renforcé de la gestion de la crise sanitaire et des mesures prises dans le cadre de l’urgence sanitaire», est-il écrit sur le site.

Il pourrait cependant bientôt devoir abandonner la fonction de rapporteur général, puisque la mission, en la personne de son vice-président Éric Ciotti (Les Républicains), a demandé le 26 mai d’obtenir les pouvoirs d’une commission d’enquête pour une durée de six mois. Dans ce cas, le nouveau rapporteur désigné devra être issu du premier groupe d’opposition (LR), probablement son chef de file Damien Abad.

«Une part d’ignorance et de tâtonnement»: Richard Ferrand en appelle à l'indulgence des Français

La commission d’enquête dispose d’un important pouvoir d’investigation. Elle pourra notamment procéder à des convocations, auditions sous serment, contrôles sur place, etc. Il est déjà prévu que le Premier ministre et l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ne soient pas «immédiatement» auditionnés, a rapporté l’AFP.

Mise en examen

S’il était prévu que le président de l’Assemblée dirige la mission d’information, le compte Brèves de presse rappelle que la situation reste inédite pour cette fonction, sachant que celui qui l’occupe a été mis en examen l’année dernière pour l’affaire des mutuelles de Bretagne. L’élu du Finistère avait décidé de rester à son poste malgré les accusations de «prise illégale d’intérêts», affirmant qu’«un mis en examen n’est coupable de rien».

Discuter