Après une semaine de silence, Human Rights Watch s’exprime sur l’affaire Floyd aux USA

Une semaine après la mort tragique d’un homme noir lors de son arrestation, qui a entraîné des actions de masse aux États-Unis, l’organisation Human Rights Watch a exprimé sa position, selon la chaîne de télévision espagnole RTVE.
Sputnik

L’organisation Human Rights Watch (HRW) a pour la première fois commenté la mort brutale de l’Afro-Américain George Floyd, étouffé par un policier lors de son arrestation, alors que des manifestations contre les violences policières continuent depuis le 25 mai aux États-Unis, relate la chaîne de télévision RTVE.

​«Le problème des abus policiers contre les communautés de couleur n'est pas seulement dans le fait que parfois ils tuent quelqu’un, c'est que chaque jour ils utilisent une force non létale contre les personnes de couleur, plus souvent que contre les Blancs», a indiqué Emma Daly, directrice de la communication de HRW, dont les propos ont été repris par RTVE.

Les messages de Trump sont «loin de faire baisser la tension»

Mme Daly a en outre critiqué les actions du Président Trump dont les messages publiés sur Twitter «n’aident pas à faire baisser la tension» alors qu’il devrait œuvrer pour l’unité du pays.

Selon elle, Donald Trump, en tant que chef d’État, devrait prendre des mesures pour «nous conduire à une situation où la police sait utiliser sa force de manière productive et non discriminatoire».

Toujours aucune réaction de HRW sur le site officiel

Le site officiel de HRW ne contient toujours aucun commentaire sur la mort de George Floyd à Minneapolis et la situation explosive qui s’est créée dans de nombreuses villes américaines après cet événement tragique.

Le policier accusé d'avoir tué George Floyd aurait fait l’objet de 18 plaintes, presque toutes classées sans suite
Cette semaine, l’organisation a publié des rapports sur les violences policières contre des manifestants anti-confinement en Équateur, les élections burundaises marquées par des actes d’intimidation, la condamnation à mort prononcée via Zoom à Singapour ou les mesures de protection sociale pour les travailleurs de l’industrie d’emballage de viande en Allemagne.

Mort de George Floyd et actions de protestation

Le 25 mai, George Floyd, 46 ans, est mort étouffé après avoir été arrêté par la police à Minneapolis, qui le soupçonnait d'avoir essayé d’écouler un faux billet de 20 dollars. Comme le montre une vidéo filmée lors de l’interpellation, l'homme est plaqué au sol sur le ventre par des policiers dont l’un maintient son genou sur son cou.

Depuis cette mort, de nombreux Américains sont descendus dans les rues de grandes villes en signe de protestation, notamment à Atlanta, Portland, Détroit, Los Angeles, Oakland, Houston ou New York. Ces manifestations dégénèrent parfois en affrontements avec les forces de l'ordre.

Une nouvelle vidéo montre ce qui se passe juste avant la mort de George Floyd
Des photos et vidéos de policiers employant la force contre des émeutiers et des manifestants pacifiques ont circulé sur les réseaux sociaux, et M.Trump a fait des déclarations parfois controversées sur Twitter comme «Quand les pillages commencent, les tirs commencent». Twitter a réduit la visibilité de ce message qui est devenu le premier tweet du Président américain à être soumis à une forme de modération.

Un rassemblement organisé par SOS Racisme s’est tenu ce lundi 1er juin près de l'ambassade des États-Unis à Paris pour honorer la mémoire de George Floyd. Une autre action commémorative s’est précédemment déroulée à Bordeaux.

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