Dans un communiqué intitulé «Quelques flammes pour l’autorité», publié samedi 30 mai, le groupe anarchiste «Attaque» a expliqué avoir mis le feu à la voiture d’Éric Alauzet, député du Doubs et candidat LREM aux municipales à Besançon.
Le véhicule finalement incendié n’est pas celui du député, mais celui d’un voisin, comme le rapporte France Bleu Bourgogne-Franche-Comté. Le feu s’est également étendu à une autre voiture, provoquant une double explosion. Les pompiers ont dû intervenir pour maîtriser les flammes.
«Je ne sais pas s'ils se sont trompés ou s'ils s'en fichaient: ils voulaient intimider. Au début, on a pensé que c'était peut-être la batterie de la voiture qui a explosé, jamais je n'ai imaginé que ce serait un acte criminel au sens politique», déclare Éric Alauzet à France Bleu.
Une «haine envers les élus»?
Interrogé par France 3 Bourgogne-Franche-Comté, le parlementaire voit dans cette action le reflet d’une «haine envers les élus». Il se dit inquiet pour la démocratie et appelle à faire cesser les «insultes permanentes» et la «violence contre les élites».
«C'est hyper inquiétant […]. Ils revendiquent même l'heure exacte de l'incendie. Si ça va dans ce sens-là, c'est extrêmement grave. Ça va dans le sens des insultes et violences que je subis depuis plus d'un an. À force de traîner les gens dans la boue, il n'y a plus de limites», explique-t-il à la chaîne régionale.
Une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Besançon. Le député envisage de déposer plainte, selon le média.
Soutien politique
Plusieurs personnalités politiques ont également fait part de leur indignation sur Twitter, suite à ces événements.
Éric Alauzet sera présent au second tour des élections municipales de Besançon, où il est en ballotage avec 18,89%, derrière les listes des Républicains et d’Union de la gauche.