Interrogée sur le plateau de CNews sur l’utilisation de la chloroquine durant la crise sanitaire et son interdiction, l’ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal a pointé du doigt une décision prise «précipitamment» par le ministre de la Santé Olivier Véran.
«Il a été trop rapide. Il s’est dépêché, comme s’il y avait une espèce de vengeance contre le professeur Raoult […]. Comme il y a eu un débat assez tendu entre lui et le professeur Raoult… pouf! Dès qu’il a eu une occasion…», a-t-elle confié aux micros de CNews, à propos de l’interdiction de la chloroquine.
Commentant les prises de position d’Olivier Véran sur la chloroquine, Ségolène Royal a estimé que ce n’était pas le «bon fonctionnement d’un responsable d’État».
Réintégrer Raoult
L’ancienne ambassadrice des pôles a également appelé à ne pas ostraciser le professeur Raoult qui suivait, selon elle, «des protocoles de soins à partir d’un médicament qui n’était pas dangereux».
«Ce qu’il faut c’est de la rationalité. Il y a des études médicales, il y a des protocoles médicaux, faisons-les. Il y a des médecins qui ont tous les diplômes pour ce faire, comme le professeur Raoult. […] Ce qui est apparu choquant, c’est la façon très agressive dont il a été traité. Réintégrons-le dans des protocoles […] n’ayons aucune agressivité à son égard», a-t-elle déclaré à CNews.
Ce 22 mai, une étude parue dans la revue The Lancet était venue relancer les débats de l’usage de la chloroquine contre le Covid-19. Menée sur 15.000 patients, l’étude concluait à l’inefficacité du produit. Plusieurs scientifiques ont néanmoins critiqué les méthodologies employées. Une lettre ouverte à l’éditeur de The Lancet a été signée par diverses personnalités de la sphère médicale.