Pillages et tensions aux États-Unis malgré les couvre-feux – images

Des heurts entre manifestants et policiers ont secoué le 30 mai plusieurs grandes villes des États-Unis, placées sous couvre-feu pour tenter de calmer la colère qui s'est emparée du pays depuis la mort de George Floyd.
Sputnik

Un peu moins d’une semaine après le décès de George Floyd, la tension aux États-Unis ne retombe pas.

Dans la soirée du 30 mai, dans l’État du Minnesota, des agents en tenue anti-émeutes ont chargé les manifestants qui ont défié le couvre-feu, les repoussant avec des fumigènes et des grenades assourdissantes.

​Pour reprendre le contrôle de la situation, le gouverneur du Minnesota Tim Walz a annoncé la mobilisation des 13.000 soldats de la Garde nationale de l'État, une première, et a demandé l'aide du ministère de la Défense.

​2.500 policiers et soldats de la Garde nationale et l'imposition d'un couvre-feu n'avaient pas empêché Minneapolis de s'embraser, avec de nombreux pillages et incendies volontaires.​

​La colère gagne d’autres villes

Des affrontements ont également eu lieu à New York, Philadelphie, Los Angeles et Atlanta, conduisant les responsables de ces deux dernières villes, ainsi que ceux de Miami et Chicago, à annoncer à leur tour un couvre-feu.

À New York, plus de 200 personnes ont été arrêtées après des échauffourées ayant fait plusieurs blessés au sein des forces de l'ordre. Un cocktail Molotov a été lancé à l'intérieur d'une voiture de police qui était occupée, indique l'AFP. «C'est un miracle qu'aucun policier n'ait été tué», a déclaré le chef de la police Dermot Shea.

À Atlanta et à Miami des véhicules de patrouille de la police ont été brûlés.

À Los Angeles, cinq policiers ont été blessés et plusieurs centaines de personnes arrêtées lorsqu'une manifestation pacifique a dégénéré avec, là aussi, des commerces incendiés et des pillages, surtout dans les magasins de luxe de Beverly Hills.

Partout les manifestants ont dénoncé les bavures policières qui frappent les Afro-américains de manière disproportionnée.

Et même à Washington, sous les fenêtres du président Trump, des gaz lacrymogènes et des incendies ont assombri l'horizon.

Trump promet de stopper les émeutiers

Donald Trump, qui a dénoncé à plusieurs reprises la mort «tragique» de George Floyd, a promis le 30 mai de stopper les manifestations violentes contre les brutalités policières.

«Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes et saccager nos communautés. Mon administration va stopper la violence collective. Et nous allons la stopper net», a-t-il averti en attribuant les débordements à «des groupes de l'extrême gauche radicale».

Selon lui, les émeutiers déshonorent la mémoire du défunt.

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