Le 17 mai au soir, le jeune habitant d’Argenteuil Sabri est décédé au guidon de sa moto. Dix jours plus tard, le 27 mai, c’est Kemyl, 18 ans, qui est mort sur le coup percuté par un train alors qu’il traversait la voie sur une mini-moto à Montigny-les-Cormeilles. Ces deux drames ont débouché sur des heurts avec les forces de l’ordre et la circulation de rumeurs implicant la police dans ces décès.
«À Montigny comme à Argenteuil, nous avons affaire à deux drames épouvantables. Deux jeunes arrachés à la vie. Comme directeur de la police, mais aussi comme père de famille, cela me touche. Pour autant, la police n'a aucune responsabilité dans ces drames», souligne dans l’interview qu’il a accordée au Point Frédéric Lauze, contrôleur général de la Police nationale, qui dirige les forces de l'ordre de la sécurité publique du Val-d'Oise depuis 3 ans.
Interrogé sur la source de l’apparition de cette information, l’interlocuteur du magazine montre du doigt les réseaux sociaux.
Problèmes avec DES jeunes
Revenant sur les événements du 27 mai, il explique que, comme à Argenteuil, plusieurs policiers ont été blessés.
Cependant, souligne-t-il, les événements ne concernent que «deux cents jeunes voyous» sur le près d’un million d’habitants que compte le département.
«Nous avons des problèmes non pas avec LES jeunes, mais avec DES jeunes. La différence n'est que d'une lettre, mais cela change tout lorsqu'on se représente la réalité. Je n'assimile pas la centaine de jeunes qui nous causent des problèmes avec les dizaines de milliers d'autres qui cherchent à se former, à travailler et à réussir dans la vie», explique le patron de la police du département.