Berlin convoque l'ambassadeur russe pour parler d'une cyberattaque contre le Bundestag attribuée à la Russie

L'Allemagne a convoqué ce 28 mai l'ambassadeur russe dans le pays afin qu'il réponde à des questions au sujet d'une cyberattaque qui a visé en 2015 la chambre des députés et les services d'Angela Merkel. Auparavant, Sergueï Lavrov avait indiqué que cinq ans s’étaient écoulés sans qu’aucune preuve ne soit livrée.
Sputnik

L'ambassadeur russe en Allemagne, Sergueï Netchaev, a été convoqué ce 28 mai au ministère allemand des Affaires étrangères concernant une implication présumée de la Russie dans une cyberattaque contre le Bundestag survenue en 2015.

«Le secrétaire d'État au sein du ministère fédéral des Affaires étrangères, Miguel Berger, a invité l'ambassadeur russe Sergueï Netchaev au ministère pour une conversation. Au nom du gouvernement fédéral, il a fermement condamné l'attaque des pirates informatiques contre le Bundestag allemand», indique un communiqué.

L’ambassadeur russe a été également informé que le gouvernement fédéral qui siège à Bruxelles avait imposé un régime de cyber-sanctions de l'UE contre les responsables de cette attaque, dont le citoyen russe Dmitri Badine, soupçonné d’y avoir pris part.

Un mandat d’arrêt

Attaque contre le Bundestag: Berlin n’a fourni aucune preuve de l’implication de la Russie, souligne Lavrov
Le magazine allemand Der Spiegel a annoncé début mai que des hackers, lors d’une attaque contre le Bundestag datant de 2015, avaient copié le contenu de deux boîtes électroniques abritant des échanges du bureau parlementaire d’Angela Merkel pour la période comprise entre 2012 et 2015.

Sans préciser la source, le Süddeutsche Zeitung a pour sa part fait savoir que le Parquet fédéral allemand avait émis un mandat d’arrêt international visant le citoyen russe Dmitri Badine, soupçonné d’avoir pris part à la cyberattaque contre le Bundestag en 2015. Selon l’édition, le même individu est recherché par le FBI qui le soupçonne également de piratage informatique et considère qu’il est membre des renseignements militaires russes.

Réagissant à ces accusations, Sergueï Lavrov a rappelé que Berlin n’avait toujours pas livré de preuves de ses déclarations concernant l’implication de la Russie. Comme l’a souligné le chef de la diplomatie russe, «cinq ans se sont écoulés, pas un fait concret n’a été présenté».

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