Les cours universitaires ont été fortement perturbés ces derniers mois par la crise sanitaire qui a engendré ainsi un fonctionnement à distance. Toutefois, cette mesure a compliqué la vie de nombreux étudiants, faute d'accès à Internet ou à un ordinateur. Afin d’enrayer ces disparités, la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a voté la validation de la non prise en compte des notes inférieures à 10 sur 20 au cours de deux délibérations en avril.
Deux parties s’opposent
Toutefois, la décision ne fait pas l'unanimité. Des enseignants l’ont contestée le 20 mai devant le tribunal administratif. Celui-ci a été favorable à la CFVU. La décision de justice a été défendue par plusieurs syndicats étudiants, parmi lesquels l'Unef et Alternatives.
«C'est une victoire de taille», a salué l'Unef.
«Cette crise a entraîné de grandes inégalités parmi les étudiants et notamment en termes de fracture numérique. L'enquête interne de l'Université Paris 1 sur ses étudiants, faite sur 8.000 étudiants, montre qu'un étudiant sur quatre n'a pas accès à un matériel informatique adéquat», a expliqué à BFM TV une étudiante, qui compare la décision à «un filet de sécurité pour ces étudiants».
Le directeur de l'École de droit de Paris 1, François-Guy Trébulle, a déclaré dans L'Opinion que la décision du tribunal «fait fi de l'indépendance des enseignants, qui s'exerce non seulement pour l'enseignement mais aussi pour l'évaluation, et de l'indépendance des jurys».