Alain Finkielkraut s’attaque à son tour à Didier Raoult

Invité sur Radio classique mardi 26 mai, le philosophe Alain Finkielkraut a vertement critiqué le professeur Didier Raoult auquel il a reproché d’avoir une vision biaisée de son traitement qui serait à «la jonction entre la pensée savante et la pensée magique».
Sputnik

Mardi 26 mai, le philosophe Alain Finkielkraut s’en est pris avec virulence à l’infectiologue Didier Raoult sur les ondes de Radio classique, notamment en lien avec la controverse autour de l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19.

«Ce professeur nous a présenté un traitement quasi miracle, jonction entre la pensée savante et la pensée magique, et a refusé les essais cliniques», a-t-il avancé.

Le philosophe a signalé que de tels essais avaient été instaurés pour protéger les médecins et les patients de l’influence commerciale de l’industrie pharmaceutique et pour apporter la preuve de l’innocuité de leurs produits.

«Avoir diffamé le scrupule»

«Je reproche au professeur Raoult d’avoir en quelque sorte diffamé le scrupule», a-t-il répété à plusieurs reprises durant l’entretien.

Il a également réagi à l’attitude critique de Didier Raoult envers l’étude sur la chloroquine publiée dans la revue The Lancet.

«Je ne vois pas pourquoi l’étude de The Lancet serait foireuse», a-t-il signalé estimant que le professeur marseillais aurait une vision biaisée de l’efficacité de son traitement parce que «les 3.000 patients soignés par le professeur Raoult avaient un âge moyen de 45 ans».

Didier Raoult rejette une étude «foireuse» sur l'inefficacité de l'hydroxychloroquine
«Par conséquent, ils étaient peu susceptibles de développer la maladie sous une forme grave», a détaillé le philosophe.

Une étude «foireuse»

Le professeur Raoult défend l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 estimant que les récentes études qui constatent son inefficacité sont basées sur un «big data mal maîtrisé».

«Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec le big data change ce que nous nous avons vu?», se demande le professeur marseillais dans une nouvelle vidéo publiée sur YouTube.

Selon lui, le big data «est une espèce de fantaisie complètement délirante, qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité et qui mélange tout».

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