Les USA soupçonnent l’Iran de vouloir mettre la main sur l’or vénézuélien, Téhéran réagit

L'ambassadeur d'Iran au Venezuela, Hojjatollah Soltani, a démenti les allégations de Washington selon lesquelles l’Iran aurait reçu neuf tonnes d’or en échange du pétrole qu’il livre au Venezuela.
Sputnik

L'Iran ne retire pas d'or de ses échanges avec le Venezuela, les informations à ce sujet ne sont pas conformes à la réalité, a déclaré mardi 26 mai l'ambassadeur d'Iran à Caracas, Hojjatollah Soltani, commentant les accusations formulées par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo contre la compagnie aérienne iranienne Mahan Air.

«Les informations sur le transfert de 9 tonnes d’or du Venezuela à l’Iran en échange de combustible sont 100% fausses. Il existe d’autres moyens de compensation, notamment l'exportation de pétrole en échange de marchandises, de produits, de café, de cacao et de nombreux autres produits», a déclaré M.Soltani à la chaîne de télévision Al-Alam.

L’agence de presse Reuters avait précédemment annoncé, se référant à un représentant de l’administration Trump, que Washington étudiait des mesures à prendre contre l’Iran suite à sa décision de livrer des produits énergétiques au Venezuela. Selon Reuters, les États-Unis sont presque sûrs que le gouvernement vénézuélien livre des «tonnes d'or» à l’Iran.

Du pétrole iranien pour Caracas

Le Venezuela traverse une crise économique depuis plus de deux mois, alors que les sanctions américaines visant le groupe PDVSA empêchent l’achat d’essence en pleine pandémie de Covid-19.

Un pétrolier iranien a accosté au Venezuela
Deux pétroliers iraniens transportant une cargaison d’essence et d’équipements sont déjà arrivés au Venezuela. Au total, l’Iran compte envoyer cinq navires-citernes à Caracas.

Le Président iranien, Hassan Rohani, a promis aux États-Unis des «problèmes» s’ils empêchaient les déplacement des pétroliers iraniens, y compris ceux qui se rendaient au Venezuela. Des avions et navires de guerre de l’armée vénézuélienne viennent escorter les pétroliers iraniens dès qu’ils entrent dans les eaux territoriales du pays.

Discuter