Une vague de chaleur sans précédent déferle sur l'Arctique et les thermomètres sont montés jusqu’à 30 degrés. L’air chaud est arrivé dans le secteur depuis la Sibérie où la température a grimpé à 30,5 degrés en ce mois de mai.
La raison de cette canicule s’explique par une zone de haute pression.
«Cette pression élevée a contribué à un ciel dégagé et, maintenant que la neige a fondu, les températures ont pu atteindre des valeurs estivales», a déclaré au Daily Mail Mika Rantanen, chercheur à l'Institut météorologique finlandais.
La combinaison d’une haute pression et d’un ciel dégagé risque d’accélérer la fonte des glaces dans la mer et sur terre. Le réchauffement de l’Arctique est déjà deux fois plus rapide que dans le reste du monde et le changement climatique rend le système haute pression plus intense.
«L'atmosphère en général est plus chaude que, disons, il y a 50 ans, ce qui signifie que la chaleur associée à ces systèmes de haute pression peut être plus intense maintenant qu'elle ne l'était auparavant», a expliqué Mika Rantanen.
Le chercheur a récemment publié une carte montrant les températures élevées dans l'ouest de la Sibérie.
Durant la dernière décennie, plusieurs vagues de chaleur ont été observées dans certaines parties de l'Arctique et à différentes périodes de l'année.
Situation en Antarctique
Le continent de glace a connu lui aussi des températures record au début de l’année. En outre, des chercheurs ont relevé la présence d’algues vertes sur les glaces.
Ils ont constaté que des algues microscopiques fleurissaient à la surface de la glace en Antarctique lorsque celle-ci fond, la teignant ainsi en vert. Un phénomène qui serait susceptible de se propager à mesure que la température du globe augmente et qui pourrait modifier en profondeur l’écosystème du continent.