Un dirigeant LREM critique les députés qui quittent le parti

Le délégué général de LREM Stanislas Guerini est revenu sur le départ de plusieurs députés du groupe, le privant ainsi de sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Il affirme qu’ils «se trompent à la fois de diagnostic et de temporalité».
Sputnik

Invité ce lundi 25 mai dans la matinale d’Europe 1, le délégué général de La République en marche Stanislas Guerini a commenté le départ de plusieurs députés du groupe qui n’a plus la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Pour lui, ils ne sont pas partis au bon moment et pas pour les bonnes raisons, alors que le pays doit sortir de la crise liée au coronavirus.

«Je crois qu’ils se trompent à la fois de diagnostic et de temporalité», lance-t-il, précisant que l’instant est de «construire ensemble la suite du quinquennat». Selon lui, la priorité est de «tenir le pays debout» d’un point de vue social, environnemental et de défendre l’emploi plutôt que de se soucier de ce qu’il se passe à l’Assemblée nationale.

«Nous n’allons pas écrire le monde d’après à partir d’une page blanche», poursuit-il, évoquant la crise économique à laquelle fait face le pays après deux mois de confinement.

Il rappelle que les «vrais enjeux du pays» sont de relancer les filières de l’aéronautique, de l’automobile, du tourisme. Il appelle ensuite à «recréer de la confiance dans le pays», en aidant notamment les acteurs qui se sont trouvés en première ligne pendant la crise.

Départs et exclusions

Le mouvement présidentiel a récemment vu ses effectifs tomber sous la barre des 289 sièges à l’Assemblée nationale nécessaires pour former une majorité absolue. Le groupe comptait 314 députés en 2017. Ils ne sont plus que 288. Le dernier départ majeur est celui d’Aurélien Taché, pourtant marcheur historique. Stanislas Guerini avait commenté sa démission, déplorant que le député ait «cédé à son plus gros défaut, l’individualisme».

LREM aurait envisagé de créer son propre média en 2018

Au cours des trois dernières années, l’érosion du parti s’explique par des départs volontaires et des exclusions. Le premier, en 2017, a été M’jid El Guerrab mis en examen pour «violences volontaires avec arme» pour avoir tabassé un cadre du PS. La députée de l’Oise Agnès Thill a été écartée pour ses propos anti-PMA.

Joachim Son-Forget a annoncé son départ fin 2018 après des tweets polémiques, tandis que Cédric Villani a préféré partir en janvier de cette année pour maintenir sa candidature dissidente pour la mairie de Paris contre le candidat officiellement soutenu par le parti, Benjamin Griveaux.

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