Un mètre, soit cinq ananas: le préfet de Martinique retire une illustration jugée raciste

Le préfet de Martinique s'est excusé et a retiré samedi une illustration publiée la veille sur les réseaux sociaux pour illustrer la distanciation physique, dans le cadre de l'épidémie de coronavirus, qualifiée de «honte» par Jean-Luc Mélenchon, rapporte l’AFP.
Sputnik

Face à un début de polémique sur les réseaux sociaux, les services du nouveau préfet de Martinique Stanislas Cazelles, ex-conseiller à l'Élysée pour l'Outre-mer nommé en février, ont retiré l'illustration consacrée à la distanciation physique en ces temps de pandémie, informe l’agence France-Presse.

«Nous présentons nos excuses si elle a pu heurter certains d'entre vous. L'unique objectif était de montrer l'importance de la distanciation face à l'épidémie», a écrit le service communication du préfet sur son compte Twitter.

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L'image montre deux personnages, un Noir et un Blanc, distants d'un mètre, cette distance, recommandée par les autoritaires sanitaires pour lutter contre le Covid-19, étant symbolisée par cinq ananas.

«Le préfet s'adresse aux habitants de la Martinique et l'État édite cette affiche? La macronie c'est cette honte aussi», a écrit sur Twitter samedi matin le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

​«Message honteux du préfet de la Martinique. En 2020, encore des images insultantes et racistes!», a aussi critiqué sur Twitter l'eurodéputée écologiste Karima Delli, tandis que le député LFI Éric Coquerel fustigeait «racisme et colonialisme».

«Après les "kwassa-kwassa" de Macron, son ex-conseiller, préfet de la Martinique fait dans le néo-colonialisme. Des excuses ont été faites et l'affiche retirée, c'est le minimum. Mais c'est tous les corps de l'État qu'il faut assainir de ces représentations nauséabondes», a réagi la députée LFI Mathilde Panot.

Début mai, le ministère du tourisme de Polynésie avait lancé une campagne locale de communication pour sensibiliser aux consignes de distanciation, en préconisant un espace de «six cocos» entre deux personnes, tandis que le Conseil économique de Polynésie recommandait une distance de «12 tupa» (crabes, en tahitien), écrit l'agence.

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