Le grand requin blanc Brunswick de retour près des côtes canadiennes

Un grand requin blanc muni d’une puce satellite est suivi de près par les experts. Son parcours semble le ramener près des côtes québécoises, où il avait déjà fait sensation l’été dernier.
Sputnik

Un grand requin blanc baptisé du nom de Brunswick a été localisé à proximité des côtes de la Nouvelle-Écosse, rapporte le magazine québécois L’Actualité, ce jeudi 21 mai. 

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Cet animal est porteur d’une puce satellite installée en février dernier et qui permet de suivre ses déplacements dans l’Atlantique.

Le projet est porté par l’organisation scientifique Ocearch, qui a déjà marqué de la sorte 416 animaux à travers le globe, des requins mais aussi des tortues, des baleines et des alligators. Les données de leurs pérégrinations sont accessibles en temps réel sur le site de l’organisation.

Le requin du nord

Brunswick, un mâle de 195 kg pour plus de 2,60 mètres, avait déjà fait sensation l’été dernier en nageant jusqu’aux îles de la Madeleine, au large du Québec. Une position septentrionale plutôt rare pour un grand requin blanc.

«C’est un des premiers animaux qu'Ocearch suit en temps réel qui rentrent en eaux canadiennes dans le golfe du Saint-Laurent. Des grands requins blancs, on en a déjà vu par le passé, mais là qu’il y en ait un qui soit officiellement identifié […] ça soulève beaucoup d’intérêt et d’attention!», expliquait alors à Radio Canada Lyne Morissette, chercheuse en écologie marine.

Selon le dernier relevé de son positionnement, Brunswick semble de nouveau amorcer une remontée vers le nord, après avoir passé l’hiver dans des eaux plus chaudes, près de la Floride. Il pourrait revenir à proximité du golfe du Saint-Laurent. Un attrait pour le grand nord, révélateur d’un changement dans les migrations de la faune marine.

«La majorité des espèces sont en train de complètement changer leur route de migration pour se distribuer vers le nord, avec les changements climatiques et le réchauffement planétaire. Il y a des zones comme ça où ils n’étaient pas auparavant et qui deviennent des habitats intéressants», déclare Lyne Morissette à Radio Canada.
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