L’abbé qui avait célébré une «messe anti-Macron» renvoyé par l’Église

Connu pour sa «messe anti-Macron» en pleine crise des Gilets jaunes, l’abbé Francis Michel a été privé de son état clérical par l'Église catholique. Sans qu’aucun recours ne soit possible, la peine de son renvoi a été publiée par le diocèse d’Évreux.
Sputnik

L’abbé Francis Michel, qui avait entonné des chants anti-Macron avec des Gilets jaunes pendant une messe en 2019, a été renvoyé à l’état laïc par le Vatican, a annoncé le diocèse d’Évreux.

Ayant essuyé par le passé des peines juridiques et religieuses suite à d’autres affaires, cet ancien membre du clergé s’est vu infliger la mesure la plus sévère que puisse prendre l’Église catholique pour sanctionner l’un de ses ecclésiastiques.

«Il est exclu de l’exercice du ministère ordonné et, par conséquent, il ne peut plus célébrer l’Eucharistie, prononcer une homélie, administrer licitement les sacrements de l’Église catholique romaine ni enfin remplir aucune charge de direction dans le cadre pastoral ou avoir une responsabilité dans l’administration paroissiale», a fait savoir le diocèse dans un communiqué.

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Bien que cette décision ne puisse pas être susceptible d’un recours, Francis Michel affirme être toujours «prêtre, quoi qu’on en dise», expliquant au Parisien que l’«on est prêtre pour l’éternité». Convoqué pour signer une acceptation du renvoi, il a refusé de le faire, a-t-il affirmé.

Impliqué dans d’autres affaires

En juin 2019, Francis Michel avait été filmé à l’église du Planquay (Eure) en train de chanter le refrain habituellement utilisé par les Gilets jaunes: «Emmanuel Macron, oh tête de con, on vient te chercher chez toi!». Il a affiché ouvertement sa solidarité avec ce mouvement, l’appelant «une communauté de frères» et a béni des ronds-points.

Il avait également fait l’objet d’une affaire de détournements de dons de fidèles pendant son service à une église de Thiberville. En 2015, il a été condamné à une amende de 15.000 euros par le parquet de Rouen et a été transféré à cette église du Planquay. Depuis 2016, il a été frappé par la mesure de «suspense a divinis», selon laquelle il lui était interdit de célébrer la messe. Cette sanction a été néanmoins enfreinte par l’ancien abbé.

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