La pandémie de Covid-19 est mondiale, les réponses à la maladie aussi. Après les essais européen, chinois, américains, c’est au tour de la Belgique de contribuer à l’effort «de guerre», comme dirait Emmanuel Macron.
Ce 20 mai, un nouvel essai clinique a débuté à l’hôpital universitaire Sint-Maarten de Malines. L’étude porte sur une cinquantaine de patients présentant des symptômes de détresses respiratoire: ils vont recevoir le Sarconeos, un médicament du laboratoire français Biophytis susceptible de diminuer ces symptômes graves.
«Le Sarconeos a démontré sa capacité à rétablir une fonction respiratoire normale dans plusieurs modèles expérimentaux, en activant le système rénine-angiotensive, celui-là même qui est attaqué par le virus SARS-CoV-2. En l’absence de vaccin et de traitement antiviral à l’efficacité prouvée, il pourrait offrir un traitement médicamenteux de l’insuffisance respiratoire aiguë des patients Covid-19 hospitalisés, limitant potentiellement le recours à la ventilation mécanique et pouvant favoriser leur potentielle guérison», a déclaré Stanisla Veillet, président-directeur général de Biophytis, dans un communiqué.
Il ne s’agit donc pas là d’un remède au Covid-19, mais de diminuer l’insuffisance respiratoire, une démarche utile dans le cas où l’accès à un respirateur serait limité, voire impossible à cause de la saturation des cliniques ou au manque de respirateurs artificiels, comme cela a été le cas dans de nombreux pays, y compris la France.
Concernant l’Hexagone, Biophytis attend la réponse de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) sur le lancement d’un essai similaire dans les semaines à venir.