«Chinois indésirables»: un restaurant allemand privé de son étoile Michelin pour propos xénophobes

Un restaurant allemand s’est vu privé de son étoile par le Guide Michelin après que son chef a annoncé qu'il rouvrait après le confinement mais ne voulait pas voir de Chinois dans son établissement.
Sputnik

Le chef et propriétaire du restaurant haut de gamme Im Schiffchen, à Düsseldorf, s’est permis un commentaire inapproprié sur Facebook en annonçant la réouverture de son établissement à l’issue du confinement lié à la pandémie de Covid-19.

«Nous rouvrons vendredi, mais uniquement notre bistrot. Les Chinois sont indésirables», a écrit le chef, Jean-Claude Bourgueil.

Le Guide Michelin a rapidement réagi, critiquant les propos discriminatoires du chef étoilé sur son compte WeChat et affirmant qu'il avait décidé de retirer le restaurant de la liste des établissements recommandés, ajoute le journal. Les notes du restaurant sur les principaux sites ont chuté, affichant un score de 2,2/5 sur Google Review, selon les médias.

Deux jours plus tard, le Global Times n’a plus retrouvé le restaurant sur le site officiel du guide gastronomique hôtelier et touristique.

L’Allemagne figure pourtant sur la liste des pays où les restaurants sont les plus étoilés, avec 10 restaurants trois étoiles, selon l’édition 2020 du Guide Michelin.

Indignation du public

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Le commentaire a déclenché la colère au sein de la société, en particulier des Chinois d’Allemagne. Nombreux ont été ceux qui ont condamné cette remarque et appelé au boycott du restaurant. La vague d’indignation ne s’est pas apaisée, même après que le chef a expliqué que ses commentaires étaient «irréfléchis et complètement faux».

Le Global Times indique que, depuis, le message a été effacé.

Le comité allemand d’activité anti-épidémique et 23 autres groupes chinois du pays ont envoyé une lettre appropriée à la presse qui a évoqué l’incident, le Westdeutsche Zeitung considérant le comportement du chef de comme un «scandale».

Ce n'est pas un cas isolé et il reflète la montée du racisme et de la xénophobie dans le contexte de la pandémie, a déclaré au Global Times Zhu Wei, chercheur en communication à l'Université de science politique et de droit de Pékin.

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