Accusé de viols, Tariq Ramadan axe sa défense sur l’islamophobie

Le petit-fils du fondateur des Frères musulmans et prédicateur Tariq Ramadan, que plusieurs femmes accusent de viol, a opté pour l’islamophobie en guise de ligne de défense. Il sera désormais représenté par deux avocats spécialisés dans la discrimination, relate Libération.
Sputnik

Mis en examen pour viols en France et en Suisse, Tariq Ramadan table désormais sur l’islamophobie pour se défendre. Il s’est entouré de deux avocats spécialistes des discriminations, rapporte Libération.

«Sa ligne de défense semble de plus en plus axée sur la question de l’islamophobie, Ramadan estimant subir un archarnement raciste de la part de la justice française», explique le journal.

Fin avril, des universitaires internationalement reconnus ont signé une pétition mettant en cause les magistrats en charge de l’affaire et demandant l’arrêt des poursuites à l’encontre de l’islamologue.

Sur ces entrefaites, les plaignantes, tout comme les avocats impliqués dans l’affaire, continuent à subir insultes et menaces.

Les plaignantes menacées et insultées

La première à avoir porté plainte contre M.Ramadan, Henda Ayari, a été insultée et agressée le 6 mai à la sortie d’une grande surface près de Rouen.

«Un véhicule est arrivé dans ma direction à vive allure. J’ai cru qu’il allait m’écraser», raconte-t-elle dans le procès verbal du dépôt de sa plainte.

Le conducteur qui l’a menacée a écopé d’un rappel à la loi.

L’avocat de la plaignante précise à Libération que «cela fait deux ans et demi que ma cliente est prise à partie physiquement».

Inculpé de viols, Tariq Ramadan se rend à une réunion sur les violences faites aux femmes
L’une des cibles favorites de ceux qui soutiennent M.Ramadan est le journaliste Ian Harnel, auteur de «Tariq Ramadan, histoire d’une imposture», ouvrage paru en janvier.

Son passe-temps

Le média rappelle que le dossier Tariq Ramadan demeure en cours d’instruction et qu’il est convoqué le 24 juin au tribunal judiciaire de Paris à la demande du parquet.

Pendant ce temps, le théologien, sous contrôle judiciaire assorti d’une interdiction de quitter le territoire français, reste actif sur les réseaux sociaux. Libération indique que pendant la pandémie, il tient des chroniques de confinement.

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