Les exosquelettes, technologie de pointe de la robotique portative, ont déjà permis à des personnes complètement paralysées de remarcher. Cependant, pour celles qui ont conservé au moins une partie de leur capacité motrice, ces machines lourdes et rigides ne sont pas toujours d’une très grande aide. Des chercheurs de l’Université d’Harvard ont créé un exosquelette souple et léger, constituant une nouvelle alternative prometteuse.
Les premières expériences menées sur des survivants d’accidents vasculaires cérébraux ont été concluantes. Leurs résultats, publiés le 2 avril dans IEEE Open Journal of Engineering in Medicine Biology, ont démontré que ceux-ci marchaient immédiatement plus vite et étaient capables de parcourir de plus longues distances.
Plus vite et plus loin
Sur une distance de 10 mètres, les sujets ont marché en moyenne 0,5 kilomètre par heure plus rapidement. Lors de l’autre test, une marche de six minutes, ils ont parcouru en moyenne 32 mètres de plus, l’un d’eux ayant augmenté sa distance de 100 mètres. Aucun n’avait reçu d’entraînement spécifique pour marcher avec un exosquelette.
Fabriqué principalement à partir de textiles, l’appareil se porte au niveau des hanches, équipé d’une batterie et d’une unité de déclenchement. Le mécanisme aide à soulever le mollet et oriente la cheville pour une position optimale du pied. Pesant seulement cinq kilogrammes, il ne s’attache que sur le côté paralysé, contrairement aux exosquelettes rigides.
Ces résultats pourraient «faire une réelle différence dans la vie de nombreux survivants d’accidents vasculaires cérébraux», s’est félicité Donald Ingber, directeur et fondateur de l’Institut Wyss, le centre de recherche en «ingénierie d’inspiration biologique» d’Harvard.
«L’étude démontre comment le modèle créé à l’Institut conduit rapidement à de nouvelles solutions pour certains de nos problèmes de santé, lesquelles peuvent améliorer la vie de nos patients», a-t-il conclu.