Invité le 17 mai sur France Info, Antoine Peenaert, producteur dans le Pas-de-Calais et vice-président de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), réclame que «l'État français prenne ses responsabilités» afin de favoriser la transformation des patates pour l'alimentation animale.
«Les producteurs de pommes de terre de France sont en crise, à la suite du confinement. Et donc, une semaine après le confinement, on a eu un arrêt, voire une très grosse réduction de prises de pommes de terre dans les bâtiments des producteurs de France», lance-t-il.
Selon M.Peenaert, «on est entre 300.000 et 350.000 tonnes de pommes de terre qui n'ont pas de débouchés».
Une aide de 50 euros la tonne
La filière réclame «seulement une aide de 50 euros la tonne», le plus vite possible «parce qu'après les pommes de terre n'auront plus une qualité organoleptique bonne pour l'alimentation animale ou d'autres débouchés». Au mois de juillet il sera donc «trop tard», résume Antoine Peenaert.
Il ajoute que, si l'État français «ne joue pas le jeu de donner un coup de main maintenant», ils seront «peut-être obligés, au mois d'août, d'aller les baller devant les sous-préfectures».