La peine prononcée contre l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah «n’est fondée sur aucun élément sérieux ou fait établi et revêt donc un caractère politique», a fustigé la diplomatie française dans un communiqué.
«Je condamne avec la plus grande fermeté» ce verdict, a ajouté le chef de la diplomatie française, exhortant «les autorités iraniennes à libérer immédiatement Mme Adelkhah» et réclamant «un accès consulaire».
«Collusion» et peine
Arrêtée en 2019, Fariba Adelkhah a été condamnée à cinq ans de prison à Téhéran pour «collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale», a annoncé samedi 16 mai son avocat Saïd Dehghan.
En outre, une peine d'un an a été prononcée pour «propagande contre le système» politique de la République islamique, mais la chercheuse ne devrait que purger la peine la plus longue. Les deux condamnations peuvent faire l'objet d'un appel.
L'anthropologue était employée du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris et a toujours clamé son innocence. L'Iran ne reconnaît pas sa double nationalité.