«Une situation dégradante»: la plaignante qui accuse Valéry Giscard d'Estaing d’agression sexuelle témoigne

La journaliste allemande qui met en cause Valéry Giscard d'Estaing dans une affaire d’agression sexuelle a témoigné au micro de Franceinfo. Exprimant son ressenti, elle explique que le statut d’ancien Président de la République est une circonstance aggravante à ses yeux.
Sputnik

Alors qu’une enquête pour agression sexuelle a été ouverte à l’encontre de Valéry Giscard d'Estaing, la plaignante a livré son témoignage à France info ce mercredi 13 mai. 

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Revenant sur les événements, ayant eu lieu selon elle en décembre 2018, Ann-Kathrin Stracke a expliqué que l’ancien Président de la République lui avait mis la main sur la taille avant de lui toucher les fesses. Elle a ajouté qu’il lui avait glissé en allemand à l’oreille «Faites de beaux rêves».

«J'étais très mal à l'aise, c'était une situation très dégradante, je me suis sentie humiliée. C'était vraiment un comportement que je n'aurais pas attendu, surtout pas d'un ancien Président de la République», a-t-elle confiée à France info.

«Important que les gens le sachent»

Selon France info, la chaîne de télévision qui employait Ann-Kathrin Stracke a écrit au cabinet de Valéry Giscard d'Estaing au moment des faits. Face à l’absence de réaction du cabinet, la principale intéressée a décidé de porter plainte.

Pour la journaliste allemande, l’ancien statut présidentiel de Valéry Giscard d'Estaing ne justifie pas que les faits soient passés sous silence.

«Je suis au courant que Valéry Giscard d'Estaing est un ancien Président de la République française qui a toujours du pouvoir et de l'influence. Mais si un ancien Président de la République agresse quelqu'un sexuellement, je trouve important que les gens le sachent», déclare-t-elle à France info.

Interrogé par la radio d’information, Jean-Marc Fedida, avocat de l’ancien chef d’État, rejettent en bloc ces accusations. Selon lui, Valéry Giscard d'Estaing «ne se souvient d'aucune espèce de moment qui aurait pu prêter à confusion».

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