Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, est sous le feu des critiques depuis qu’il a proposé de «piéger les chats à plus de 300 mètres de toute habitation» lors d'un live Facebook réalisé le 4 mai avec le magazine mensuel numérique Chassons.com.
«À un moment, on va devoir finir par agir sur le chat. Le chat tue bien plus d’animaux que les chasseurs, c’est même pas à comparer [...]. Il faut trouver une solution. Et effectivement, le piégeage du chat à plus de 300 mètres de toute habitation, ce serait une bonne chose», fait-t-il savoir concernant l’impact des chats sur la biodiversité.
Cependant, Willy Schraen se montre pessimiste quant à la faisabilité de cette mesure.
«On est attaqués de toute part. On nous reproche la chasse, on nous reproche la corrida, on nous reproche les combats de coqs, on nous reproche plein de choses alors maintenant, si on piège les chats, je ne vous dis pas à quoi ça va ressembler. Mais le chat est en train de détruire la biodiversité».
Des critiques animées par un journaliste
C’est le journaliste Hugo Clément qui a repéré la séquence qu’il a partagée le 7 mai sur ses comptes Facebook et Twitter. Dans son commentaire sur Facebook, il dénonce la proposition du président de la Fédération des chasseurs.
«Certes, les chats sont un problème pour certaines espèces d’oiseaux. C’est pour cela que les associations demandent de limiter leur nombre en les stérilisant massivement. Mais mettre le recul de la biodiversité sur le dos des chats est particulièrement cocasse venant de l’espèce humaine et plus particulièrement de la fédération nationale de chasse qui continue de défendre l’abattage d’espèces d’oiseaux menacés».
Des associations réagissent
En outre, l’association Liberty Cats a lancé une pétition intitulée «Protéger les chats du président de la chasse» pour la transmettre à la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne, à Emmanuel Macron et à Loïc Dombreval, chargé du groupe condition animale. À l’heure de cette publication, la pétition a recueilli plus de 10.000 signatures.