Des tensions ont éclaté deux jours d’affilée sur l’avenue Pablo Picasso à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le dernier événement en date est l’incendie d’un Carrefour Market dans la soirée du samedi 9 mai. Quelques heures plus tôt, une brigade de la police nationale, extérieure au commissariat de Nanterre, y avait fait usage de grenades lacrymogènes, a rapporté Le Parisien.
«De manière incompréhensible, ces effectifs de police ont procédé à des tirs de grenades lacrymogènes devant plusieurs commerces alimentaires encore ouverts, au moment où des habitants, des personnes âgées, des mères de famille avec des enfants faisaient leurs courses», a déploré le maire de Nanterre, Patrick Jarry, précisant qu’il s’agissait d’un usage «disproportionné» qui a «suscité beaucoup d’émotion et d’indignation chez de nombreux habitants».
Demande d’ouverture d’une enquête
Patrick Jarry a réclamé l’ouverture d’une enquête interne auprès du préfet de police de Paris, Didier Lallement. Il exige que cette brigade de la police nationale n’intervienne plus dans la zone de Nanterre, au vu de ses interventions qui «dégénèrent trop souvent». Le maire a évoqué des témoignages faisant état d’«injures racistes et de provocation» de la part de ces agents.
Quant aux policiers du commissariat de Nanterre, ils ont effectué entre 1.500 et 2.000 contrôles depuis le début du confinement, «sans incident notoire à déplorer», a-t-il assuré.