Parti d'une hypothèse, le chef du service vétérinaire des pompiers de Paris a pu se féliciter des «résultats très probants» démontrant que les personnes testées positives au Covid-19 «ont des effluves spécifiques au niveau de la sueur» comparativement à celles testées négatives. Les chiens de leur côté sont entraînés à «diagnostiquer» le virus à partir des prélèvements.
«Il nous faut des chiens déjà formés à la détection olfactive et la meilleure option pour aller vite ce sont les chiens de détection d'explosifs ou de drogues car il suffit qu'ils mémorisent une odeur de plus», précise Dominique Grandjean dans un entretien à Sputnik.
Ayant auparavant détecté des stupéfiants, ces canidés savent déjà «se servir de leur nez et faire ce que l'on appelle un marquage passif», travailler sur des échantillons prélevés et placés sur des supports. Lorsque la méthode sera validée scientifiquement, il est prévu de passer à une détection directement sur la personne.
Il n'est d'ailleurs pas exclu de former des chiens «dès le plus jeune age si nécessaire», ajoute M.Grandjean.
Comment sélectionner?
Si la principale exigence est la formation en détection olfactive, les chiens doivent en outre être «sociables et joueurs», car l’entraînement prévoit une récompense sous forme de jouet du chien. De plus, ils ne doivent «pas être trop stressés ou excités par le travail».
«Les essais se déroulent chaque jour, huit chiens sont impliqués à l'école vétérinaire d'Alfort à Paris, huit autres en Corse et trois au Liban (université franco-libanaise de Beyrouth)», résume-t-il, ajoutant être de plus en contact permanent avec l'université de Pennsylvanie qui débute les essais dans une semaine.
La France n'est pas la seule pays à explorer ce domaine: le Brésil, la Belgique, les Émirats arabes unis, les États-Unis, le Royaume-Uni placent eux aussi de grands espoirs en nos amis à quatre pattes capables, en théorie, de renifler le Covid-19.