Le parquet de Saint-Étienne a annoncé que la Radio d'ici, qui diffuse sur la Loire et l'Ardèche, a été la cible des individus revendiquant leur appartenance au nazisme.
D'après les premières constatations, les auteurs ont détruit une partie du matériel de la radio à l'aide d'un marteau et d'un extincteur. Ils ont arraché des protections phonique des murs du studio d'enregistrement peu après six heures du matin, après avoir forcé la porte d'accès à la radio.
«Outre des croix gammées, ils ont peint en rouge sur les murs l'inscription 14/88, symbole d'appartenance à la mouvance des suprémacistes blancs», a déclaré à l'AFP David Charmatz, le procureur de la république de Saint-Étienne.
Un individu en retard
Ils auraient aussi déversé un liquide inflammable, de type white spirit, trouvé sur place, avant de prendre la fuite, après que l'un d'eux se soit trouvé nez-à-nez avec un des occupants du bâtiment où se trouve la radio.
Selon son récit, «cet individu qui a pris la fuite avait le crâne rasé et une partie du visage recouvert d'un foulard sur lequel était dessinée une tête de mort», a précisé à l'AFP Louis Perego, fondateur de cette radio locale.
Les studios ciblés par ces actes de malveillance sont ceux installés dans une ancienne école de Saint-Julien-Molin-Molette (Loire). Cette radio associative, créée en 1996 et présidée par le sociologue Patrice Berger, en compte d'autres à Annonay (Ardèche).
En dépit des dégâts occasionnés, les dirigeants de Radio d'ici indiquent poursuivre la diffusion de leurs programmes sur internet, en streaming et en podcast.
L'enquête a été confiée à la brigade des recherches de gendarmerie de Saint-Étienne.