Une radio locale de la Loire vandalisée avec des inscriptions nazies

Les locaux de la radio associative Radio d'ici dans la Loire ont été vandalisés dimanche 10 mai par des individus revendiquant leur appartenance au nazisme, a appris l'AFP auprès du parquet de Saint-Étienne.
Sputnik

Le parquet de Saint-Étienne a annoncé que la Radio d'ici, qui diffuse sur la Loire et l'Ardèche, a été la cible des individus revendiquant leur appartenance au nazisme.

D'après les premières constatations, les auteurs ont détruit une partie du matériel de la radio à l'aide d'un marteau et d'un extincteur. Ils ont arraché des protections phonique des murs du studio d'enregistrement peu après six heures du matin, après avoir forcé la porte d'accès à la radio.

«Outre des croix gammées, ils ont peint en rouge sur les murs l'inscription 14/88, symbole d'appartenance à la mouvance des suprémacistes blancs», a déclaré à l'AFP David Charmatz, le procureur de la république de Saint-Étienne.

Un individu en retard

Ils auraient aussi déversé un liquide inflammable, de type white spirit, trouvé sur place, avant de prendre la fuite, après que l'un d'eux se soit trouvé nez-à-nez avec un des occupants du bâtiment où se trouve la radio.

Selon son récit, «cet individu qui a pris la fuite avait le crâne rasé et une partie du visage recouvert d'un foulard sur lequel était dessinée une tête de mort», a précisé à l'AFP Louis Perego, fondateur de cette radio locale.

Les studios ciblés par ces actes de malveillance sont ceux installés dans une ancienne école de Saint-Julien-Molin-Molette (Loire). Cette radio associative, créée en 1996 et présidée par le sociologue Patrice Berger, en compte d'autres à Annonay (Ardèche).

En dépit des dégâts occasionnés, les dirigeants de Radio d'ici indiquent poursuivre la diffusion de leurs programmes sur internet, en streaming et en podcast.

L'enquête a été confiée à la brigade des recherches de gendarmerie de Saint-Étienne.

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