«Nous ne retrouverons peut-être plus jamais notre vie normale», prévient la ministre belge de la Santé

Alors que la Belgique reprendra une grande partie de ses activités le 11 mai, la ministre de la Santé, Maggie De Block, a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un retour à une vie normale et que les Belges «ne la retrouveront peut-être plus jamais».
Sputnik

Les Belges ont vécu leur dernier week-end de confinement et pourront à nouveau se rendre dans les magasins dès lundi, laissant présager un quasi-retour à une vie normale. Cependant, la ministre de la Santé, Maggie De Block, a appelé à une grande prudence lors d’une interview à la chaîne de télévision flamande VRT.

«Réfléchissez, chaque contact peut avoir des conséquences», a-t-elle averti sur le plateau de l’émission Zevende Dag, dimanche 10 mai. La responsable craint un retour du virus principalement en raison de la multiplication soudaine des contacts rapprochés.

«Il est difficile de ne pas s’embrasser quand vous ne vous êtes pas vus depuis si longtemps. Cela va à l’encontre de toutes les émotions. Mais il est toujours important de garder une distance de sécurité à l’intérieur», a-t-elle averti.

En Belgique, un système de suivi des contacts des personnes testées positives au Covid-19 mis en place

La ministre a conclu par une note très pessimiste: «Nous rêvons tous à la vie normale, mais nous devons nous rendre compte que nous n'aurons peut-être plus jamais une vie normale».

La vie sociale reste limitée

À l’occasion de la Fête des mères, les Belges étaient autorisés à recevoir jusqu’à quatre personnes dès ce dimanche. Ils sont toujours invités à garder les distances de sécurité, et il leur est conseillé d’organiser le repas dehors de préférence, sur une terrasse ou dans le jardin. Les écoles rouvriront en partie à partir du 18 mai.

Quant aux commerces, leur accès sera également limité et fera l’objet de règles strictes, à savoir un seul client pour 10 mètres carrés et un temps d’achat qui ne devra pas dépasser 30 minutes. Le port du masque est recommandé mais pas obligatoire. «Le contrôle de ces règles est très compliqué», a admis la Première ministre, Sophie Wilmès, «mais nous comptons sur votre civisme et votre sens des responsabilités».

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