Fayez el-Sarraj, chef du Conseil présidentiel libyen, a annoncé dans un communiqué rendu public le 5 mai qu'il fallait reprendre le dialogue politique entre les parties en conflit et ce, sous l'égide de l’Onu. Sa proposition qui évoque également la possibilité «d'ajuster l'accord politique» vient près d’une semaine après la sortie de Khalifa Haftar, chef de l'Armée nationale libyenne, de l’accord politique conclu en 2015 et qui avait débouché sur la formation du Gouvernement d’union nationale.
«J'appelle toutes les parties et les forces politiques à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à la scission. Il est nécessaire de se dépêcher de reprendre le dialogue politique sous les auspices de l'Onu afin de préparer la période à venir et de parvenir à un consensus sur une feuille de route à grande échelle et une voie politique qui unissent tous les Libyens», indique le document.
Selon lui, ce scénario peut être possible aussi bien par le biais de «l'ajustement de l'accord politique et la formation du conseil présidentiel, composé de son chef, de deux députés et du chef du gouvernement», qu’en parvenant à un consensus sur la voie politique et en organisant des élections générales dans les plus brefs délais.
Une feuille de route
Le Conseil présidentiel, à son tour, nommera le Premier ministre et ses adjoints, qui représenteront également les trois régions de la Libye, d'après Saleh. La candidature du chef de cabinet et de ses députés sera approuvée par la Chambre des représentants. Suite à la formation du Conseil présidentiel, une commission d'experts sera créée pour élaborer un projet de constitution, qui déterminera la forme du futur État libyen.
Un pays divisé
Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le gouvernement d'entente nationale (GEN) dirigé par Fayez el-Sarraj, qui siège à Tripoli et est reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement parallèle soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, dans l'est du pays.