La Présidence de la République a réagi à la lettre ouvert de l’association des maires d'Île-de-France qui a demandé le 3 mai à Emmanuel Macron de repousser la réouverture des écoles à une date ultérieure au 11 mai, jugeant que la préparation du déconfinement se faisait «dans un calendrier à marche forcée».
Quelques heures après que la Tribune a relayé le texte de la lettre, l’Élysée a déclaré auprès de BFM TV que ces inquiétudes étaient «anticipées» et qu'il n'y avait pas à en avoir sur quelque chose en particulier.
«On va regarder au cas par cas , avec les préfets, avec les maires... Nous ne voulons brusquer personne», affirme l’entourage du Président.
Comme l’indique le media, pour convaincre les maires, le Président de la République doit se rendre mardi dans une école de Poissy, commune qui a choisi de rouvrir ses établissements scolaires la semaine prochaine.
À Paris, les élèves ne rentreront que le jeudi 14 mai, trois jours après leurs enseignants. Cette «rentrée progressive» est nécessaire pour que les établissements puissent assurer «des conditions de sécurité sanitaire maximale» dans leurs locaux, selon le Directeur de l'académie de Paris, Marc Teulier, cité par l’AFP.
Calendrier «intenable et irréaliste»
Dimanche, 329 maires d'Île-de-France, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron lui demandant de repousser la réouverture des écoles. Pour les édiles, le calendrier actuel est dans la plupart des communes «intenable et irréaliste». Ils se plaignent de ne pas encore «avoir toutes les informations pour préparer la population» alors que «les directives sont mouvantes».
Ils demandent également au Président de la République «que l'État s'assure que toutes les conditions sanitaires soient réunies» et «de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles».