Le Président turc a déclaré qu'Ankara n'avait pas l'intention de tolérer les attaques dans le nord-est de la Syrie de la part de l’armée gouvernementale et des organisations terroristes, et qu’il prendrait à leur encontre des mesures militaires.
«Nous ne toléreront plus les attaques qui violent les accords sur la zone de sécurité (dans le nord de la Syrie). Si le régime et l'organisation terroriste ne sont pas sous contrôle, nous entreprendrons de les mettre au pas», a martelé Recep Tayyip Erdogan dans son discours télévisé adressé à la Nation.
Tensions à Idlib
La situation à Idlib s'est aggravée à la fin du mois de février quand des terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham* (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont lancé le 27 février une large offensive contre l’armée syrienne. Cette dernière a répliqué en ouvrant le feu, touchant des militaires turcs qui ne devaient pas se trouver dans le secteur.
À la suite des négociations menées par des Présidents russe et turc à Moscou le 5 mars, qui ont duré plus de six heures, l’instauration d’un cessez-le-feu ainsi que la mise en place d’un couloir de sécurité sur la route M4 ont été décidés. Une première patrouille russo-turque avait emprunté le 15 mars cet axe stratégique qui relie Alep au gouvernorat côtier de Lattaquié.
*Organisation terroriste interdite en Russie