Olivier Véran répond dans un sarcasme au Pr Raoult sur la possibilité d’une 2e vague de Covid-19

Reconnaissant que le professeur Didier Raoult est «inventif» et «ingénieux», le ministre français de la Santé a toutefois jugé dans un entretien au Parisien que ce n’était «pas très responsable» de rejeter l’hypothèse d’une seconde vague de coronavirus comme il l’a fait.
Sputnik

Interrogé par Le Parisien le 2 mai, Olivier Véran a commenté les récents propos du professeur Didier Raoult qui ne croit pas à une deuxième vague d’épidémie de coronavirus.

«Le Pr Raoult est inventif, ingénieux, c’est un touche-à-tout, capable de trouver des solutions pour faire face à une forte demande de tests», a commencé le ministre.

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Selon lui, Didier Raoult est également «un grand virologue qui a fait des publications mondialement reconnues» et qu’il «ne lui enlève aucune de ses qualités».

«Mais je dirais qu’en terme de prévision, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette! Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première. Ce n’est pas très responsable et je le lui dirai», a-t-il fini.

Olivier Véran a également indiqué que surmonter la crise du coronavirus nécessiterait de longs efforts de la part des Français et que tout n’était pas définitif avec la date de levée du confinement.

Le commentaire de Didier Raoult

Dans une interview exclusive accordée à BFM TV le 30 avril, le professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses et directeur de l’IHU de Marseille, a rejeté l’hypothèse d’une seconde vague de coronavirus en la qualifiant de science-fiction.

«Non, mais on peut tout imaginer», a-t-il notamment répondu à la question de savoir si une seconde vague serait une fantaisie. Et de détailler: «On peut avoir de l’imagination sur tout, mais c’est de la science-fiction. J’ai l’opinion que si vous voulez des infections respiratoires dans lesquelles il y a des secondes vagues, il n’y en a pas. Donc je ne vois pas pourquoi il y en aurait pour celle-là.»

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