L’OMS n’est «pas invitée» par la Chine à enquêter sur les origines du coronavirus

Un représentant de l’OMS en Chine a affirmé auprès de Sky News que le pays avait lancé des enquêtes nationales sur l’origine du coronavirus, mais n’avait pas invité l’organisation à y participer. L'OMS a également affirmé qu'il s’agissait «d’un virus naturel, et pas fabriqué».
Sputnik

La Chine a refusé les demandes répétées de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à participer aux enquêtes sur l’origine du Covid-19. C’est ce qu’a affirmé le Dr. Gauden Galea, représentant de l’organisation en Chine, au média britannique Sky News, lequel a révélé l’information vendredi 1er mai.

«Nous savons qu’une enquête est en train de se faire au niveau national, mais à ce stade nous n’avons pas été invités à y participer», a informé le responsable, affirmant qu’il était très important pour l’OMS de connaître les circonstances d’apparition du coronavirus, à savoir la transmission animal-homme, afin d’empêcher de nouvelles épidémies. 

Les autorités sanitaires ont ainsi appelé Pékin à les inviter à prendre part aux enquêtes.

Interrogé par Sky News sur les raisons qui pourraient avoir été invoquées par la Chine pour ne pas inclure l’OMS à l’enquête, le Dr. Galea a affirmé que «de notre point de vue, il n’y en a pas». Toujours selon le média, la Chine a réagi en disant que ce genre d’enquête ne devrait être réservée qu’aux scientifiques.

L’OMS convaincue que le Covid-19 est un virus naturel

L’organisation n’a pas non plus eu accès aux données de deux laboratoires de Wuhan qui travaillent sur les virus, à savoir l’Institut de virologie et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies. Son représentant a toutefois assuré que «d’après toutes les preuves disponibles, les collègues de l’OMS, dans notre système à trois niveaux, sont convaincus que les origines se trouvent à Wuhan et qu’il s’agit d’un virus naturel, et pas fabriqué».

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Cependant, les registres du laboratoire «devraient faire partie de tout rapport complet, de tout regard global sur l’histoire des origines» du virus, a-t-il ajouté.

Des chiffres improbables au début de l’épidémie

Le Dr Galea a également défendu le rôle de son organisation dans les premiers jours après l’apparition du coronavirus. «Nous savons uniquement ce que la Chine nous signalait à cette période». Entre le 3 et le 16 janvier, les autorités de Wuhan n’avaient déclaré aucun nouveau cas après les 41 premiers, une situation «peu probable» selon le spécialiste.

Une tendance s’expliquant par une difficulté à s’organiser ou à définir à quoi correspond une infection? «Je ne peux pas spéculer. Mais il est évident que pendant cette période, il y a dû avoir une croissance» dans le nombre de cas, a-t-il indiqué, affirmant que «la Chine devra répondre à cette question».

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